Jean Chevalier et Pablo Boissel-Arrieta
Plonger. Au delà de l'élégance du geste et de son aspect sportif, il s'agit plus ici d'une réflexion existentielle. Le plongeon incarne bien le côté irréversible de la vie. Rien de tragique ni d'inquiétant. Juste une évidence qui nous accompagne et dont chacun s’accommode comme il peut, selon ses croyances ou ses options philosophiques. Le plongeon, la vie donc, c'est ce moment si bref chargé de fulgurances, d'angoisses, de frissons délicieusement charnels, de malheurs passagers et de bonheurs fugaces. Jean Chevalier
Dentelle et cruauté La création n'est qu'un pur droit à la violence légitime, à l'heure où les théories de Weber sont amplement confirmées. Celle-ci peut se faire dans le cruel raffinement du motif, comme dans l'attachante ignominie de la matièr. On peut ainsi l'infliger de façon sadienne au sujet, syndrome de Stockolm vicieusement affublé à cette pauvre Amina, comme un manteau pervers; ou alors au motif lui-même, en faisant croire que la dentelle n'est que de la dentelle, qu'une pastèque découpée n'est qu'une pastèque découpée, qu'il s'agit simplement d'un esthétisme rutilant qui ne ferait pas de mal à une mouche, alors qu'il y à quelque chose de bien plus abject ou sensé là-dessous. Mais après tout, au diable la sémiologie! Il ne s'agit que de matière appliquée dans un ordre agencé... Pablo
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